Metz 2016

Av e c , p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e

2 e Meilleur Jeune du Groupe 5, le chien thai ̈ landais a ̀ cre ̂ te dorsale Showline Melin's Valentain .

I N T E R V I EW D E J UG E

FREDDY KLINDRUP , JUGE DU 5 E GROUPE UN LORD DANOIS

le juge du 5 e Groupe nous venait du Danemark, un grand Monsieur très digne, à la voix rauque, fort sympathique der- rière une timidité respectueuse de son interlocuteur. Freddy Klin-

drup a commencé en 1976 à s’intéresser à une race de chien du grand Nord, le groenlandais, un chien de traîneau très rustique, dont Paul-Emilevictor s’est servi dans ses expéditions et que les Suisses ont utilisé en montagne pour le transport de matériaux lors de la construction en 1913 de la ligne de chemin de fer de la Jungfrau. Puis il a élevé des welsh corgis, une sorte de basset qui doit sa réputation à la reine d’Angleterre (ou l’inverse). Notre juge a également possédé des samoyèdes, un autre chien de traîneau, plus connu en expositions que devant un attelage, et qui porte le nomd’un peuple de Russie septentrionale. Monsieur Klin- drup commence à juger à l’âge de 48 ans, et depuis 28 ans, il a amélioré sa carte de visite en obtenant l’agrément pour la totalité des groupes 1, 2 et 5. Ses deux critères de jugement sont la solidité et le mouvement. Il insiste beaucoup sur le deuxième point. Un chien doit marcher correctement. Avec une modestie qui l’honore, il reconnaît que sa plus grosse difficulté est de connaître le bon type chez un molosse. Certaines races peu connues demandent un œil expert. Notamment dans la forme et l’expression de la tête. Il adore juger, surtout quand on lui présente un ou plusieurs chiens au bon tempérament et avec un excellent mouvement. Il a jugé en Nouvelle-Zélande, en Australie, au Sri lanka, en Russie, en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe. Il vient en France pour la 8 e fois, toujours invité au Championnat.Al’étranger, le contact est parfois difficile avec les exposants à cause de la langue, mais il fait confiance à ses secré- taires de ring qui servent d’intermédiaires entre l’exposant et le juge. Et le langage du chien est universel ! En Nouvelle-Zélande, les standards dépendent du Kennel Club Américain, et il a noté de petites différences avec ceux de la Fédération Cynologique Internationale. Mais Monsieur Klindrup juge en fonction des stan- dards de la FCI. Questionné sur l’absence de commentaires écrits sur chaque chien lors de ce Championnat, il dit que cela lui a permis de mieux se concentrer. « Dicter des commentaires est une activité qui s’ajoute à celle de juger. C’est comme télépho- ner en conduisant, on est moins concentré ». Il avoue tout de même que par ce système, « les exposants ne connaissent pas le pourquoi de mes choix ». Ce dimanche 5 juin, Monsieur Klindrup jugeait les samoyèdes, les shiba inu et les eurasiers. Dans ces trois races il dit avoir examiné d’excellents chiens. Il explique que « l’eurasier est difficile à juger car cette race a des aspects proches de trois autres races : le chow-chow, le spitz loup et le samoyède. On ne doit pas apercevoir des caractéristiques de l’une de ces trois races dans un eurasier, ce qui est souvent le cas. L’eurasier a son propre type ». Affaire de spécialiste

3 e Meilleur Jeune, le siberian husky Lightning Of The Knight Black of Aqua Ice .

107 CENTRALE CANINE MAGAZINE N°SPÉCIAL - CDF - 2016 /

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