Metz 2016

Av e c , p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e

BERNARD ROUSSET , JUGE DU 6 E GROUPE CHASSEUR SANS FUSIL I N T E R V I EW D E J UG E

Dans la famille Rousset originaire du Sud du larzac, on a toujours eu des chiens de chasse. Même enfant, Bernard avait un chien attitré, et dès qu’il a pu, il a acheté un basset bleu de Gascogne au moment où la race se recréait. Sa passion pour la cynophilie date de cette époque, lorsqu’il visitait les expositions et les fêtes de la vénerie. « Le basset était en limite de ce que j’espérais, dit-il. J’ai essayé le grand bleu qui ne m’a pas convenu et je suis passé à l’anglo de petite vénerie que j’utilise depuis trente ans ». l’élevage pour la vente n’est pas son but, et il ne fait que quelques portées pour la relève et pour donner à des amis chasseurs. Ses portées naissent sous l’affixe Du larzac méridional. De nos jours, ayant des difficultés à suivre les rapides chiens cou- rants sur des terrains tourmentés, il a porté son choix sur le basset artésien normand. Il a eu des chiens d’arrêt et des teckels qui servaient au broussaillage. A présent, il possède une chienne pointer née à la maison pour chasser la bécasse. « Aux chiens courants, je chasse sans fusil depuis des années. Mon plaisir est de suivre le travail des chiens avec mon épouse Christiane. Nous chassons tous les deux, ce qui est bien commode car on peut arriver en retard…Nous avons les mêmes vues et les mêmes goûts sur les chiens, et elle est plus raisonnable que moi. Elle aime la jolie chasse. Lors des expositions, elle tient mon secrétariat, elle pourrait juger ! » Il avoue que sans chiens rapprocheurs il ne pourrait pas chasser. Pour le lièvre, sa passion, il lui faut un chien qui prenne les voies de la nuit, qui dépouille et qui aille lancer au milieu des sangliers et des chevreuils. Il considère que la chasse au lièvre est passionnante, elle demande des rapprocheurs, des lanceurs, des meneurs, contrairement au grand gibier où des chiens « médiocres » permettent de tuer des animaux. Bernard Rousset est devenu juge en 1989 et depuis, il n’a cessé d’officier dans les expositions et dans les concours de chasse, environ vingt cinq fois par an. Il se cantonne aux races de chasse, teckels, retrievers, chiens courants, certains braques. Il confie qu’un bon juge de chasse est un chasseur passionné par le travail du chien, et cette fonction permet de voir les choses d’une autre façon, d’être moins attaché au tableau de chasse qui est l’objectif de la majorité des chasseurs et il le déplore. Ber- nard Rousset est membre du Comité de la Centrale Canine. Invité régulièrement à juger ou à commenter au Salon de l’Agriculture, il trouve que c’est une merveilleuse vitrine. « Je regrette que les présidents des clubs du 6e Groupe ne fassent pas le forcing pour inviter leurs membres à y participer. Dans le club que je préside, on paie l’engagement, on motive ». En exposition, il se plaint que de bons chiens à la chasse ne soient pas bien mis en valeur dans un ring. C’est toujours difficile de primer un beau chienmal présenté et il conseille aux chasseurs de l’entraîner quelque fois avant une exposition. « Là encore les clubs ne font pas le nécessaire. Il faudrait organiser beaucoup de Spéciales dans les expositions toutes races, car le grand public se demande si le chien courant existe encore ». Bernard Rousset a jugé un peu partout en Europe et un de ses grands plaisirs est de suivre chaque année le Grand rassemblement italien des chiens courants, organisé par un club qui compte 18 000 membres.

Une autre vue des finalistes du Groupe 6.

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CENT RALE CANINE MAGAZINE N°SPÉCIAL - CDF - 2016 /

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