Metz 2016

Av e c , p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e

LAURENT PICHARD , JUGE DU 7 E GROUPE ELEVEUR, TOILETTEUR ET JUGE I N T E R V I EW D E J UG E

Braque allemand : HAMBRE DE CHAMPREVAL LOF : 101525 Tat : 2GYL 060 née le 22/01/2012 (VALDOR DE CHAMPREVAL X CINA Z TYNSKEHO RYBNIKA) Prod. Mme COTTET GRASSART Nadiège Prop. Mlle M. GRASSART Nadiège / PEYRAUBE Michel Drahthaar : AGGI V. D. KAUTE VDH : 226063 Tat : 276093420226063 née le 17/06/2014 (OSKAR VOM HANAUERLAND X CINDY VOM BAAKEN) Prod. M. VON EERDE Félix Prop. M. MOREL Bernard Pudel pointer : JASKO DE LESSY DE SAINT QUENTIN LOF : 000281 Tat : 250269606310306 né le 16/06/2014 (EROS VON DER BURG WETTIN X DOLLE VOM SCHNEPFENECK) Prod. M. MAMBELLI Roland Prop. M. DE CLERCQ JeanNoël Braque de Weimar à poil court : DOC N' CAMELOT'S HEAVEN CAN WAIT AKC : SR62441102 Tat : 981100004081701 né le 17/05/2010 ((CH) CAMELOT'S KNOCKING ON HEAVENS DOOR X (CH) SILVER CLOUDS GRAND CONTESSA) Prod. MM. DUANE / MARY ANN / APRIL / AUTUMN Prop. M. LENAERTS Edwin Braque de Weimar à poil long : DARKNESS DES SOURCES DE GAN DE LOUP LOF : 030679/05173 Tat : 250269200157409 né le 09/04/2008 (AHAWSVALE DU SOUSBOIS ARGENTE X ZADIG AFTER V. D. DOORNBURGHT) Prod. M. SMIGIEL Olivier Prop. Mme SEMONSOUS Marie Son père présidait la SociétéVaudoise de Cynologie en Suisse ; il a donc baigné dans une ambiance cyno- phile.A17 ans, Laurent Pichard fait un stage enAngleterre, dans un élevage de setters irlandais et de cockers américains, et il tombe amoureux de cette dernière race.A19 ans, il commence l’élevage, des setters Irlandais et des cockers américains, et à cette dernière race il restera fidèle jusqu’à aujourd’hui. « En cocker américain, j’ai démarré très moyen- nement, reconnaît-il, puis j’ai appris. C’est mieux de ne pas commencer avec de grands vainqueurs, car on a l’impression que l’élevage est facile ». Il se tourne vers le pays d’origine de la race et acquiert, en Californie, Karga’s Pinacolada qui devient Championne duMonde en Italie. Son élevage De la Vigie est lancé et les succès vont s’enchaîner. Pierre Boestch, le premier handler professionnel français, présente ses chiens en France, pendant que lui tourne à l’étranger, Italie, Allemagne… Il pense avoir gagné plus de dix titres de Champion duMonde. Mais son plus beau palmarès, il le construit aux Etats-Unis où deux de ses cockers américains participent à l’Eukanuba World Challenge et, surtout, ils gagnent, devant les représentants de 40 pays. Citons ces deux chiens : VeryVigieVamos a la Playa et VeryVigie I don’t know . Ce dernier, depuis toujours présenté par Hugues Schuh, a remporté le Best In Show le dimanche 5 juin 2016 au soir, au Championnat de France. Laurent a réussi à professionnaliser sa passion du chien en devenant toiletteur et, à présent, il gère cinq magasins qui font tra- vailler quinze personnes dans le canton de Vaud. Dans ces magasins, il essaie de proposer des produits que l’on ne trouve pas en supermarché ; sans tomber dans le luxe, il vend de la belle sellerie. « C’est une vie que j’aime bien, entre les magasins et les déplacements en exposition ». A24 ans, il devient juge. « J’ai commencé par les welsh corgis, car dans la race que l’on élève, c’est plus difficile de le devenir. La plupart des juges que je connais n’ont pas commencé dans la race qu’ils élevaient. Pourtant, tout éleveur qui produit de bons chiens devrait accéder à cette fonction presqu’automatiquement. On critique les Anglais, mais ils ont un système d’éche- lons qui permet à tout éleveur d’être juge ». Laurent fait ensuite des extensions et, depuis six ans, il est juge all-round. Avant de juger, quelle que soit la race, il prépare ; sur son portable, il a enregistré les standards et des informations sur toutes les races. « Quelqu’un qui se respecte ne peut pas arriver dans le ring d’une race qu’il n’a pas élevée sans avoir étudié ses caractéristiques », affirme-t-il. « Je n’ai aucune pression ; quoi qu’on fasse, on ne peut éviter les rivalités entre personnes. Mais si on est aimable avec les exposants, on n’a jamais de soucis ». Laurent Pichard n’est pas un homme de comités, d’associations. Il aime l’élevage et veut garder sa liberté de faire ce qu’il juge bon. « Si je fais une erreur de jugement, elle n’est pas dictée. Je ne suis pas obligé de faire plaisir à quiconque pour qu’il vote pour moi. Je suis totalement indépendant, comme beaucoup d’ailleurs ». Sa seule activité au sein des structures est l’or- ganisation de l’exposition de Genève. Ce juge suisse reçoit plus de cent invitations par an. « Je suis à la mode en ce moment, mais qu’est-ce que cela veut dire ». Il garde les pieds sur terre… Les Meilleurs de Race

129 CENTRALE CANINE MAGAZINE N°SPÉCIAL - CDF - 2016 /

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