Metz 2016

Av e c

, p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e

Qui est derrière « tout ça » ? C’est Jean-Louis Escoffier, au sein de la Commission des Expositions de la Centrale Canine ; il nous raconte comment il en est arrivé « là ».

© Franck haymann

S on grand-père était garde-chasse et élevait des setters anglais dans l’Ain. Il s’occupait d’une chasse privée ; le petit Jean-Louis l’accompagnait lors de ses chasses et il était en admiration devant le tra- vail des chiens. Une fois adulte, il acquiert un berger alle- mand en 1968, puis un second avec lesquels il pratique du Pistage et du Campagne dans un club lyonnais. « Je ne faisais pas de concours, mais je participais assidument à la vie du club, dit-il, par exemple en traçant des pistes lors des concours de Pistage ». En 1980, avec son épouse Pierrette, ils déména- gent à Bourg-en-Bresse et décident de pren- dre un petit chien. C’est l’occasion d’une nou- velle passion cynophile lorsqu’ils découvrent un cairn terrier présenté par un grand éleveur, Monsieur Messin, juge et éleveur renommé sous l'affixe Du Moulin Blanc . Ils achètent donc un cairn, et comme ce premier chien obtient de bons résultats en expositions, notre couple décide d’en acquérir un second, puis un troisième, un quatrième…Quelques portées naissent ainsi sous l’affixe Quawuns- how . Le chien qui a marqué la carrière d’ex- posant de Jean-Louis Escoffier est Brutus de la Terrardière qui remporte le Championnat

de France à Toulouse en 1988 et termine 2 e sur le podium du Best In Show, puis idem pour Gribouille de la Terrardière qui remporte le Championnat de France à Longchamp, sans oublier Elysée , Gaston , tous Champions de France. Monsieur Messin l’incite à devenir juge des cinq races de terriers d’Ecosse, fonction qu’il occupe depuis 1998. Entre temps, il est devenu vice-président du club de race. Et à présent, il peut juger les groupes 3, 5, et une partie du 9 e groupe. Il explique « qu’il faut se sentir bien dans les races que l’on juge ». Si les chiens ne posent jamais de problème, il n’en va pas toujours de même avec ceux qui ont la charge de les mettre en valeur, « mais dans l’ensemble tout se passe bien », ajoute- t-il. Il a été récemment invité à départager les Yorkshire terriers lors de la Nationale d’Ele- vage en Espagne : « C’est un chien vif qui parle avec les yeux. C’est un vrai terrier. Son poil doit être soyeux, il a une forte personna- lité ». Il prend très au sérieux son travail de juge, et souvent il révise ses standards de races, même pour juger une race qu’il connaît par cœur. Interrogé sur ses critères de jugement, il pense tout de suite aux ter- riers : « Un chien du 3 e groupe doit avoir l’ex-

pression terrier, dans le regard et le compor- tement ; il doit bouger. Dans un ring, un ter- rier doit avoir du tempérament. Pour les chiens de compagnie, c’est un peu la même chose. Chaque race a ses spécificités, un Scottish a le rein solide, une poitrine bien descendue. Un cairn est moins sophistiqué qu’un Westie ; chez un cairn, je n’aime pas les chiens trop toilettés ». Mais pour lui, un bon chien est d’abord un animal en bonne santé, avec un bon caractère. Jean-Louis Escoffier s’est aussi investi dans sa régionale, il préside la section de l’Ain organi- sant pendant 18 ans avec Pierrette (et avec succès) l’Exposition Internationale de Bourg- en-Bresse qui a attiré, tous les deux ans, près de5000 visiteurs. Expérience arrêtéeen2014, à caused’une transformationdes halls duparc- expo qui n’offre plus suffisamment de place. Son projet, avec les équipes lyonnaises est de relancer l’exposition de Lyon et de dépasser les 3 000 chiens engagés. En 2009, Jean-Louis rentre au comité de la Centrale Canine et devient ensuite vice-président. Il est membre des Commissions Exposition, Elevage, Com- munication. Et depuis trois ans, il a en charge l’organisation du Championnat de France, fonction très prenante. n

15 CENTRALE CANINE MAGAZINE N°SPÉCIAL - CDF - 2016 /

Made with