Metz 2016

Av e c

, p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e

« En Angleterre, où le goût du sport semble faire partie intégrante du ca- ractère national, avaient lieu depuis longtemps déjà des expositions de chiens ; toutefois, c’est en 1860 seulement qu’eut lieu, à Birmingham, la première exposition sérieu- se. En France, rien de semblable n’existait. Frappé de cette lacune - surtout lorsqu’il s’agit d’une espèce animale dont l’histoire présente autant d’intérêt que celle du chien, dont les variétés sont si nombreuses, si tran- chées et si intéressantes lorsqu’il s’agit des questions de races -, Monsieur Pierre Pichot, le savant et sympathique rédacteur en chef de La Revue Britannique , entreprenait des recherches nombreuses dans le but d’étudier sur quel système et d’après quels principes, se faisaient, en Angleterre, ces expositions de chiens. Sentant tout l’intérêt qu’il y a à tirer de l’oubli incroyable dans lequel semblaient être tom- bées toutes ces belles races de chiens cou- rants et de chiens d’arrêt dont la France a été longtemps si fière, et qui ont fait la réputation

lieutenants de louveterie de France, et à nos contacts à l’étranger, une circulaire deman- dant leurs concours et, du 3 au 10 mai 1863, avait lieu en France, la première exposition de chiens. La commission chargée de l’organisation était composée de : Monsieur Le comte d’Epré- mesnil, secrétaire général de la Société Impé- riale et de la Société du Jardin d’Acclimata- tion ; Monsieur Rafs de Lavison, directeur du jardin ; Monsieur Geoffroy Saint Hilaire, direc- teur-adjoint ; Messieurs De Belleyme, Jacque- mart, Ruffier, De Martray, De Saint-Albin Lagayère, Léon Bertrand, Godée, Caillard, Gilet de Grandsont, Pichot. Les membres du jury d’admission étaient : Messieurs Le Couteulx de Canteleu, de Noir- mont, Jadin, De Grandmont, Leblanc père et fils, Pichot. 800 chiens furent admis à cette exposition de 1863, divisée en chiens d’utilité, chiens de chasse à courre, chiens d’arrêt, chiens de luxe. Unemédaille d’or, 10 770 Francs et cinq objets d’art furent distribués en prix.

Cette première exposition dont le succès a été salué avait atteint le but que se proposait la commission organisatrice. La voie était tra- cée et de nouvelles expositions avaient lieu les années suivantes. La Belgique, la Hollande et l’Allemagne, imitant l’Angleterre, donnaient aussi des expositions. Le complément de ces expositions était la création d’un stud book, semblable à celui qui existe en Angleterre depuis leur première exposition. C’est cette lacune que nous venons combler aujourd’hui. Nous commençons ce travail par l’inscrip- tion, dans notre stud book, de tous les chiens ayant obtenu des récompenses aux exposi- tions canines qui ont eu lieu jusqu’en 1881, en Belgique, en Hollande et en Allemagne. Le Tome II contiendra tous les chiens exposés en 1882, nous prions donc les amateurs de chiens de nous envoyer tous les renseigne- ments nécessaires à notre stud book ». n

Ce premier stud book français est consultable à la Médiathèque de la Centrale Canine : mediatheque@centrale-canine.fr

de ses chasses et de sa vénerie ; Monsieur Pierre Pichot recher- chait enfin jusqu’à quel point le système anglais serait applicable chez nous. Ses études furent couronnées de succès ; à la suite d’un rapport fort étudié et présenté par lui, à la séance du 28 juillet 1862, à la Commission Spéciale de la Société Impériale Zoologique d’Acclimatation, il était déclaré qu’une exposition canine aurait lieu en France, et que l’on pren- drait pour base les études faites par Monsieur Pichot sur l’orga- nisation de ces expositions en Angleterre. Le 15 octobre 1862, Monsieur Rufus de Lavison adressait aux

43 CENTRALE CANINE MAGAZINE N°SPÉCIAL - CDF - 2016 /

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