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Dans le public, on repère Hélène, jeune femme blonde aux cheveux long, câlinant Yéti , un shetland poids plume qu'elle porte dans ses bras. Elle arbore le numéro 38 et ne semble pas stressée par son futur passage. « Je passe dans une demi-heure environ et non, je ne suis pas stressée. L'Agility, c'est avant tout un jeu, un loisir sportif au même titre que du foot ou du volley. Et puis ça fait aussi partie de l'apprentissage que d'ap- prendre à gérer son stress, à rester calme. » La jeune femme, il est vrai, est une habituée des compétitions. Avec Mistral , son autre chien de race border collie, elle évolue en Équipe de France. Ses résultats l'ont conduit au Championnat du Monde en Finlande. « Là, c'est vrai, j'avais le trac, les genoux qui claquaient au sens propre du terme », se sou- vient la jeune femme qui a tout de même réussi à faire « deux sans faute en équipe ». QUE L'AGILITY CONSERVE CET ÉTAT D'ESPRIT FESTIF Le temps de recueillir les impressions de quelques participants et déjà de nombreux chiens ont réalisé leur parcours. Il y a les

est risquée. Aucun candidat n'est à l'abri d'une fautedebarreoud'uneerreur deparcours tout au long des trois passages de la compétition. Et ce à tout moment de la compétition. APPRENDRE À GÉRER SON STRESS Sur l'un des terrains, une clameur de décep- tion se fait entendre alors que Bernard ter- mine son passage avec Edes , sa chienne pumi. Cette petite bergère hongroise, au look de Milou , faisait preuve jusqu'alors d'une jolie constance dans l'enchaînement des obstacles. Quand soudain, une faute de placement de son maître sur l'un des tous derniers obstacles induit Edes en erreur. Cela vaudra au duo son élimination. Moustache blanche, carrure longiligne, Bernard analyse son erreur sans complaisance. « C'est le stress de la compétition. Edes a sauté une barre au lieu de prendre le saut en longueur mais c'est ma faute. Bien sûr, j'aime mieux gagner que perdremais c'est la loi du sport », reconnaît sonmaître, déçu. Et sans rancune se fait un plaisir de parler longuement des pumi, une race quasi confidentielle en France.

élèves bien appliqués, à l'affût de la moindre indication du maître, les plus nerveux qui peuvent perdre de vue le sens du parcours, les tous joyeux qui remuent la queue en pas- sant les obstacles à leur rythme... Mais quel que soit leur comportement en piste, tous font vivre la devise rappelée par Jean-Claude Métans, le président de la CNEAC : que « l'Agility conserve cet état d'esprit festif ». À peine sorti du terrain de sable blanc, une jeune femme quitte son air concentré pour offrir un large sourire et des caresses à Geïsha . Le léger accent de la jeune femme traduit sa nationalité suédoise « même si je vis en Nor- mandie depuis 14 ans, j’ai toujours un petit quelque chose en plus », plaisante Malin, tout en présentant sa shetland, « une petite chienne géniale ». Pour le spectateur, elle a offert un passage fluide, rapide, silencieux. Le rêve de tout agilytiste. Une fierté pour Malin qui a éduquée et « montée » Geïsha à ce niveau de compétition. « Plus jeune, je voulais faire de l'Agility mais quand j'ai pu avoir un chien, mes parents ont choisi un teckel et ce sport n'est pas fait pour cette race au dos long et aux pattes courtes. J'ai dû attendre d'être adulte et indépendante pour m'offrir un shetland. » Le virus étant pris, « aujourd'hui, j'en ai trois , préciseMalin. Et si tous sont merveilleux, Geïsha est la plus concentrée, n'a peur de rien et a des résul- tats stables... ». À voir, si en ce début de compétition, cela permettra la qualification de cette concurrente suédo-normande à ce Grand Prix de France 2019.

UNE COMPÉTITION OUVERTE À TOUS LES CHIENS

Dans les allées et terrains dedétente, de nom- breuses races de chien se croisent. Et même des « sans race » car, le GPF a pour particu- larité d'être ouvert à tous les types de chiens

À peine un obstacle franchi et de ́ ja ` le regard se tourne vers le mai ̂ tre, en que ̂ te des prochaines instructions. © DR

23 CENTRALE CANINE MAGAZINE N°204 /

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