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R E POR TAG E S
« qu'ils soient ou non inscrits sur un livre des origines ou annexe reconnu par la Fédéra- tion Cynologique Internationale (FCI) » pré- cise le règlement de la CNEAC, alors que les Championnats de France, eux, imposent à l'animal d'être inscrit au LOF. « Un chien c'est
un chien. Il est important en Agility de les accueillir tous », explique Dominique Prin, l'un des cinq juges de ce GPF. Et si l'on ren- contre des borders collies, les malinois, des bergers belges, des kelpies, des caniches et de nombreux shetlands... tous ces chiens racés n'ont pas forcément un pedigree. Quant à certains concurrents... le doute n'est même pas permis. Robe noire et bons yeux couleur ambre, Lola ressemble à un labrador, mais pas que. « Elle vient de la SPA. Je l'ai eue quand elle avait trois ans. Elle était très peureusemais tout de suite il y a eu une belle complicité entre nous deux », explique Julie Murano sa maîtresse. Julie se souvient pour- tant des avertissements d'un des moniteurs du club à ses débuts : « tu ne gagneras jamais, elle n'est pas assez rapide ». Âgée de huit ans aujourd'hui, Lola ne semble pas impressionnée par l'effervescence qui règne autour d'elle. En fait, elle est extrêmement concentrée sur le stand de croquettes et ses sacs de friandises odorantes à portée de truffe. « Lola a été sélectionnée au GPF et au trophée par équipe qui est aussi ouvert à
T ÉMO I GNAG E
JACQUES GASDEBLAY , UN JUGE EN OR La retraite est dans l'actualité.ÀlaSociété centrale canine aussi ! Jacques Gasdeblay, juge d'Agility depuis 30 ans fête, cette année, ses 80 ans. « Les juges de la SCC aussi ont une retraite, mais elle est gratuite. Jacques, que nous connaissons et estimons tous, a été atteint par l'âge limite d'exercicede la fonctionde juge ».Derrière laplai- santerie, l'émotion de Jean-Claude Métans était tangible lors de la remise officielle de la médaille d'or à Jacques Gasdeblay. Mandaté par la SCC, il a décoré Jacques pour « service rendu à la cyno- philie ». L'homme qui porte beau ses 80printemps a « commencé dans le chien avec des boxers », la race de prédilection pendant des années de ce sapeur-pompier professionnel. D'abord en faisant du ring, seule discipline canine existante puis en entraînant son chien à devenir chien de recherche dans les décombres. « Je l'entraînais pour ça. Je m'amusais à le faire entrer dans des buses de ciments, à le faire monter sur des passerelles improvisées. Alors, quand l'Agility est arrivée en France, mon chien n'était pas trop dépaysé », se souvient Jacques Gasdelblay en souriant. À la fin des années 80 quand l'Agility balbutiait encore en France, Jacques est l'un des pionniers à miser sur le développement de ce sport canin. « Je me suis lancé dedans en 1988 et j'en suis jamais ressorti », se souvient-il en racontant mille anec- dotes sur son vécu en tant que compétiteur puis juge. Trente ans de concours à raison d'une ving- taine de concours par an donnent lamesure de son engagement bénévole. Ça méritait bien une médaille d'or.
Toutes les races sont les bienvenues en Agility. Ici, un eurasier © DR
tous les chiens ». Et tant pis si Lola n'est pas la plus rapide. « Mon but est de l'amener au plus haut qu'elle puisse aller et c'est sur la bonne voie », constate avec sagesse sa maî- tresse. Une faute à la passerelle lors de ce premier passage laisse à Lola toutes ses chances pour la finale. « Ça serait du bonus c'est sûr mais l'important est de se faire plai- sir. Je viens du milieu équestre et chez les
© DR
Mai ̂ tre et chien collaborent tout le long de la course avec une belle cohe ́ sion.
/ CENTRALE CANINE MAGAZINE N°204 24
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