REVUE NATIONALE D'ELVAGE 2019 CONFORMITE AU STANDARD

- MALINOIS -

NATIONALE D’ELEVAGE 2019

B onjour à tous, Merci au comité qui m’a pressentie pour juger les femelles des varié- tés Laekenoises et Malinoises. J’ai été ravie de les juger, et je dois dire que j’ai eu quelques chiens de qua- lité. J’ai pu faire le parallèle lors de la Sélection le dimanche, et c’est un fait, les femelles étaient supérieures aux mâles, ce qui fut un point posi- tif, bien que, comme je l’imaginais, je n’ai pas retrouvé les lices d’il y a quelques années…

Il y a bien entendu des axes d’améliorations à faire, mais la grande question aujourd’hui, et sans se voiler la face, est quel mâle utili- ser ? Avons-nous de grands raceurs ? Question bien difficile, je ne peux pas y répondre. Et n’oublions pas que le cheptel lignées Standard n’est pas signifi- catif, très très faible par rapport au cheptel lignées utilisation. Que reste t-il en éleveurs de ces lignées ? Très peu, et chez nos amis étrangers, il en est de même. En classe jeune, la 1 ère méritait totalement son titre. J’ai mis peu de qualificatif Excellent dans cette classe, nous parlons depuis des an- nées de la revalorisation du Très Bon, il serait grand temps de le faire. Nous avons en Malinois des éleveurs passionnés qui s’intéressent aux lignées, passent du temps sur internet, sur Facebook… Bien, mais je leur conseille déjà dans un 1 er temps de travailler tout sim- plement sur le Standard de la race, de le lire avec attention ; à plu- sieurs reprises, j’ai vanté le mérite de pouvoir échanger avec les anciens, rien ne vaut une bonne discussion, des échanges, c’est de cette façon que l’on avance. Nous, les éleveurs de ma génération, nous avions « un maître », nous écoutions, nous apprenions, nous respections, nous passions des soirées complètes à regarder des nichées… Malheureusement, à quelques exceptions près, le maître de nos jeunes éleveurs, c’est Facebook… Lorsque j’essaie après mes jugements de discuter avec l’éleveur, c’est peine perdue, même pour des conseils, ou alors c’est tellement rare. On peut aussi se dire qu’il faut aller de l’avant, avoir de nouveaux éleveurs avec d’autres stratégies pour l’élevage : pour la sélection, d’accord ; toutefois actuellement, je ne vois pas de réel travail suivi de sélection, ni de lignées s’imposer. J’ai pu voir les années précédentes certains étalons qui pouvaient être intéressants en retrempe du fait de leur génotype et de leur phénotype, mais j’ai même l’impression que les éleveurs ne s’en sont pas rendu compte. Qui parle encore de plan d’élevage ? Quand avant, on se rencontrait, quand on discutait, on faisait des plans, griffonnant sur un bout de table les pedigrees des chiens pouvant être alliés… Toujours est-il que nous voyons le résultat au niveau du Malinois ! Pour aller jusqu’au bout de l’argumentaire, que voudrions-nous retrouver chez le Malinois ? Déjà plus de typicité, retrouver aussi le sexe, un mâle doit être un vrai mâle, avec de la taille, de l’os, une excellente construction, un corps court, avec de bonnes an- gulations qui vont générer des allures, la poitrine doit être dé- veloppée ; la tête a toute son importance, coiffée d’une petite oreille triangulaire !! Attention au stop, il est bien souvent trop léger ! le chanfrein doit être de bon volume, il faut du menton, la ciselure sous l’œil est nécessaire … Il serait peut-être même bon de toiser les chiens jugés, et pour certains de les mettre sur une balance… Merci aux exposants, aux éleveurs pour leur sportivité, leur pré- sence, vous n’apprécierez peut-être pas mes commentaires, mais au moins, j’écris ce que je pense, et lors des jugements je vous dis ce qu’il en est, j’estime qu’il est préférable de faire de la sorte, ce n’est pas rendre service d’être gentil pour vouloir faire plaisir, et pour les Malinois, il faut se reprendre. La variété n’a pas été non plus aidée avec les quelques inter-variétés Tervuerens qui ont été faites ; mais là, c’est encore un autre débat. Pour terminer, je suis toujours à l’écoute des éleveurs s’ils le dé- sirent, comme mes collègues Juges d’ailleurs. Marie-France Varlet

Cette année, j’avais deux secrétaires de ring, qui m’ont bien aidée, même si je prends moi-même mes notes ! Un grand merci à eux ! Nous avons pu terminer tôt pour le bien de tous. La variété Laekenoise est toujours aussi discrète bien que quelques rares éleveurs s’y attachent, et ce, avec succès en essayant de sor- tir quelque peu des sangs belges actuels. Les inter-variétés ont été indispensables évidemment, toutefois il ne faut pas aller trop loin et garder la typicité du Laekenois en type, en fourrure, en garniture, sans oublier le caractère bien trempé de ce chien. De temps en temps, il serait bon de bien relire le Standard, ce dernier étant bien clair. Evidemment, comme dans toutes les races à poil dur, un excellent poil est très difficile à stabiliser. Notre éleveuse du pays d’origine fait toujours un travail remar- quable, j’ai beaucoup aimé la femelle présentée en classe ouverte remportant le CACS, mettant en avant nombre de qualités, et en pleine maturité. J’ai prêté beaucoup d’attention à l’évolution de la nichée des Rives de l’Opton, ces jeunes se font parfaitement, j’aurais aimé un peu plus de taille, toutefois le type est là, la construction est excel- lente, nous avons une amélioration de la construction, des angu- lations qui génèrent de bonnes allures. Le type des femelles est différent, le classement pourra l’être également dans quelques mois. En tout cas, bravo à ce jeune éleveur ! Je n’ai vu qu’un seul sujet de notre autre élevage français lors de mes jugements, mais j’ai pu constater à diverses reprises l’ex- cellent travail fait par l’éleveuse de la Croix aux Chevaux qui s’est passionnée pour le Laekenois. J’avais deux excellentes femelles en classe champion, la française bien connue de nos rings, toujours très représentative de sa race, et ne marquant pas son âge. Mais je dois dire que la seconde était aussi très jolie, avec beaucoup de qualités, la présentation a été plus diffi- cile, la différence s’est faite aussi avec un dos moins ferme que la 1 ère , une épaule plus droite, ce qui s’est précisé lors des allures. Les femelles Malinoises étaient bien représentées, j’avoue que j’ai eu un instant de réflexion pour l’attribution du CACS, mais comme l’on dit, on juge ce que l’on voit le jour même à l’instant présent, et ma 1 ère de la classe ouverte était en pleine maturité, s’est pré- sentée parfaitement, ce n’est peut- être pas le type que je pré- fère, mais c’était son jour ; la seconde à qui j’ai attribué la réserve est encore jeune, bien sûr elle a un excellent type, mais ne pou- vait pas rivaliser avec la 1 ère . J’en ai classé 10 ; ensuite j’ai laissé des qualificatifs Excellents secs. Certaines lices ont été défavorisées par des mues sévères. En classe travail comme en intermédiaire, 5 femelles ont été classées.

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